L'année universitaire est presque à son terme. Aussi avons-nous réuni patients-enseignants et médecins-enseignants autour d'un plateau repas pour prendre le temps de se retourner sur le programme en cours.
Tout le monde s'est entendu pour poursuivre le programme de patients-enseignants (PEP13), voire pour l'étendre. Et le soutien de Thellie n'est pas pour rien dans l'impression partagée par tous que PEP13 répond à une attente sociale. Et qui dit attente sociale, dit obligation de résultats.
En termes concrets, voici l'accompli à date : en 5 mois, 17 patients ont assuré, en binôme avec des médecins-enseignants, une trentaine de cours (de 3à 4h chacun), soit environ 70% des cours des internes en médecine générale de l'UFR de Bobigny. Ils ont également évalué les travaux des internes, en collaboration avec les enseignants-médecins.
La preuve de la faisabilité d'un tel programme est maintenant faite, mais il va maintenant falloir s'attacher à prouver son efficacité/utilité en poursuivant les recherches.
De janvier à juin, les patients-enseignants se sont immergés dans la formation des jeunes médecins. Ils ont peu à peu identifié ce dont les internes avaient besoin. A date, l'analyse que nous menons fait émerger (à partir de l'observation des cours et des réflexions entre patients) principalement (mais pas seulement) des contenus éducatifs permettant d'améliorer la relation de soins tels que : la personnalisation des soins, l'éducation des malades, le soutien à leur empowerment, le respect des droits des malades....
Nous vous donnons rendez-vous prochainement pour des résultats plus précis et aussi pour vous présenter le protocole qui va nous permettre d'évaluer PEP13. Sachant que de cette évaluation dépendra la pérennité du programme et son déploiement dans d'autres universités. C'est en cela que le métier de chercheur est beau: il offre la possibilité de peser sur le monde, sous condition de respect des normes scientifiques et bien sûr, que les résultats confirment nos hypothèses!
Olivia Gross et Yannick Ruelle
