Fin de projet #HépatiteB

Il a été publié dans la revue internationale à comité de lecture "Antiviral Research".
Vous avez participé à ce projet, qui avait pour but de caractériser la résistance du virus de l'hépatite B aux antiviraux. Ce projet était unique par deux aspects, le premier étant l'approche "phénotypique" qui consiste à observer le comportement du virus en culture sur des cellules de foie au laboratoire. La seconde originalité du projet était un challenge pour nous, car elle consistait à étudier le génome entier du virus, et pas seulement une région d'intérêt (la polymérase virale). Grâce à votre aide, nous avons développé des outils permettant d'amplifier (de copier) la totalité du génome viral pour ensuite l'étudier en culture cellulaire.

Ce travail a permis de montrer que les échecs de traitement de l'hépatite B chronique par entécavir (un antiviral majeur) peuvent reposer sur des mécanismes autres que les mécanismes de "résistance" classiques que sont les mutations de résistance de la polymérase virale. Certains échecs, appelés réponse virologique partielle, se caractérisent par une suppression partielle de la réplication virale. Chez ces patients, nous n'avons retrouvé aucune résistance virale mais des facteurs d'hôte (immunodépression) et des facteurs viraux atypiques (mutations en dehors de la polymérase virale, notamment dans des régions impliquées dans la réponse immunitaire contre ce virus).

Ce projet "Thellie-Hépatiteb" est arrivé à son terme, mais notre recherche se poursuit hors du cadre de ce financement participatif, notamment pour identifier de nouveaux candidats antiviraux actifs sur l'hépatite B et pour continuer d'explorer les échecs de traitement (financement Rotary). En parallèle, nous travaillons aussi sur le virus de l'hépatite E, responsable d'infections chroniques chez les patients immunodéprimés (projet ModHep financé par la Région Centre-Val de Loire).

Encore merci à vous, d'avoir eu le courage de vous impliquer dans ce projet, d'avoir cru en nous.
Au plaisir de vous retrouver pour de futurs projets de recherche !

Julien Marlet et Catherine Gaudy-Graffin