Améliorer le diagnostic et la prise en charge des patientes atteintes d'endométriose à l'aide d'un recueil de données novateur

par : Alix Sesques , François Golfier et Pierre-Adrien Bolze

Succès

Campagne réussie

13 740 € collectés

Grâce à la générosité de 86 contributeurs, la campagne lancée par Alix Sesques , François Golfier et Pierre-Adrien Bolze a atteint son objectif de collecte, le mercredi 26 décembre 2018.

À propos de ce projet

L’endométriose est une maladie touchant entre 5 et 15% des femmes et plus de 40% des femmes infertiles. Elle se définie comme la présence de tissu endométrial (muqueuse utérine) en dehors de la cavité utérine (vessie, tube digestif, utérus, péritoine, ovaires, diaphragme…). Cette muqueuse, toujours sensible aux hormones, réagit de la même manière dans les organes colonisés : prolifération et saignement, expliquant ainsi les symptômes de douleurs pelviennes chroniques, douleurs pendant les règles ou pendant les rapports selon la localisation des implants d’endométriose. Ces douleurs sont souvent cataméniales (pendant les menstruations).

Les enjeux principaux de cette maladie sont qu’elle est bénigne mais de diagnostic difficile, souvent très douloureuse, d’évolution difficilement prédictible, potentiellement récidivante, tout en étant résolutive à la ménopause. Elle touche les femmes en âge de procréer et peut provoquer une infertilité. Elle peut détériorer de façon importante la qualité de vie.

La prise en charge de l’endométriose, du diagnostic au traitement, n’est pas consensuelle. Le délais diagnostic moyen d'une endométriose est de 6 à 7 ans dans les études! Il existe des traitements médicaux ou chirurgicaux en fonction de la sévérité des lésions, de leur localisation et de la sévérité des symptômes. L’endométriose profonde, c’est-à-dire lorsqu’il existe une atteinte digestive, urinaire, des ligaments utéro sacrés ou péritonéale de plus de 5mm de profondeur, pose, en particulier, une problématique thérapeutique car la chirurgie, qui est souvent la seule option, peut-être délabrante.

Dans ce désir de prise en charge globale et optimale, nous souhaitons, à travers notre projet ENDORA (Endométriose en région Rhônes Alpes), élaborer une base de données prospectives pour colliger les données des patientes présentant une endométriose profonde et ayant été opérée. L'objectif de notre projet est d’évaluer l’impact de la prise en charge diagnostique et thérapeutique des patientes sur leur qualité de vie et leur fertilité. Les facteurs de risques éventuels de la maladie, les signes cliniques, les éléments diagnostiques, les éléments pré et post-opératoires, la qualité de vie, avec un suivi minimal de 5 ans, seront colligés chez les patientes opérées d’endométriose profonde et ayant donné leur accord.

Etapes

Nous allons étudier de manière exhaustive les données de patientes opérées d’une endométriose profonde avec un suivi de 5 ans. C'est une étude épidémiologique descriptive observationnelle, c'est à dire que nous allons observer et collecter des données sur la maladie, son diagnostic, son traitement sans agir sur la prise en charge médicale.

Les patientes sont recrutées à la consultation pré opératoire et remplissent un premier questionnaire sur la qualité de vie, les symptômes, les antécédents. Ce questionnaire est informatisé.

Le chirurgien remplit un deuxième questionnaire sur les examens cliniques et para-cliniques et les descriptions des lésions et des gestes opératoires ainsi que l’analyse histopathologique (analyse au laboratoires des tissus enlevés au bloc afin de faire le diagnostic définitif d'endométriose). Le chirurgien remplit ensuite un troisième questionnaire à la consultation post opératoire.

Les patientes remplissent finalement un questionnaire de suivi à 1 an, 2 ans et 5 ans sur les symptômes, la qualité de vie, la fertilité et les complications post opératoires.

La force de cette étude est la constitution de questionnaires informatisés avec extraction directe dans la base de données. Les patientes remplissent donc les questionnaires sur internet de manière sécurisée ce qui permet un recueil exhaustif des données.

La base de données de l’hôpital Lyon Sud est un projet pilote qui a pour vocation d’être ouverte aux différents centres Lyonnais et de la région dès janvier 2019. En effet, l’évaluation de nos pratiques cliniques par la base de données est indispensable pour améliorer la prise en charge des patientes atteintes d’endométriose dans le projet de centre expert d’endométriose .

Cette base a été créée sur un modèle compatible avec d’autres bases de données nationales grâce à des questionnaires standardisés, (Rouen, Clermont Ferrand, Lille, Paris) ce qui pourrait permettre des études de grande ampleur.

Budget : 13 740 €

Libellé
Montant
Maintenance de la base
6 570 €
Temps recherche clinique
6 670 €
Frais de publication/matériel
500 €

La base de données avec questionnaire informatisés sécurisés coûte 12543 € de mise en place  et de maintenance  : le développement et la conception coûte 5973 € et le suivi de la base et la maintenance coûte 2190 euros soit 6570 €/an

Une assistante de recherche clinique sera payée pour faire le suivi des patientes et vérifier l'extraction des données dans la base (0.2 ETP par an soit environ 8200 € par an soit 32800 € pour 5 ans). Ce budget est important car le cœur du projet est de devenir régional à travers la création de centre expert et implique une collaboration et une ouverture de la base de données aux centres privés et publics de la région Rhône-Alpes. Pour cela,  nous avons besoin de temps ARC pour former les équipes, informer les patientes, leur donner la notice d'information et les inclure dans le projet.

De plus, nous avons des frais de publication/matériel de 500 € pour 5 ans et des frais de 400 € de gestion pour 5 ans. 

Le budget total est de 46243 €. Nous avons déjà reçu 10 000 € d'Endofrance pour le développement de la base, 500 € de LEO Pharma et 10 000 € de la fondation APICIL qui sont en attente et seront donnés en décembre 2018 si le reste du budget est complet.

Nous aimerions financer la maintenance de la base, les frais de publication et une partie du budget ARC grâce à THellie.

Le prestataire est les HCL (Hospices Civils de Lyon) qui est promoteur du projet et s'occupe de la création de la base, datamanager, stockage des données...

MISE À JOUR DU BUDGET !

Nous avons dépassé l’objectif initial de notre collecte (12000 €). Grâce aux 1740 € supplémentaires, nous allons pouvoir approfondir notre projet de recherche. En effet, notre base, destinée à être multicentrique dans la région Rhônes-Alpes pour commencer, va pouvoir ouvrir dans un centre supplémentaire grâce à vous.
Pour pouvoir élargir notre base de données aux centres extérieurs, nous avons besoin de financer un assistant de recherche clinique (ARC) à 20% pendant les 5 ans de la base de données. Cet assistant de recherche clinique ira dans les différents centres de la région (participant à la création de Centres experts), au nombre de 6, pour leur expliquer la mise en place de cette base de données, la façon de recruter les patientes, de remplir les questionnaires... Cet ARC veillera également à ce que la saisie des données soit correcte. Nous pourrons aussi créer une adresse mail dédiée gérée par l'ARC et permettant aux patientes de poser leurs questions sur la base. 


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