L’angiotensine II : médicament candidat pour les formes graves CoViD-19 en réanimation ?

par : Laurent Bitker et Jean-Christophe Richard

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Objectif : 26 000 €

Durée : 30 jours

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À propos de ce projet

Le CoViD-19 entraine chez de nombreux patients des difficultés respiratoires et une chute de leur taux sanguins d’oxygène (hypoxémie). Les patients les plus graves sont pris en charge en réanimation ; il est fréquemment nécessaire de les placer sous ventilation et coma artificiels quand les difficultés respiratoires deviennent insoutenables (on parle alors de syndrome de détresse respiratoire aiguë ou SDRA). De plus, ils présentent souvent une baisse de la tension artérielle qui se traduit pas une baisse de l'apport de sang aux organes vitaux ; on parle alors d'état de choc. En conséquence et malgré nos soins, la mortalité reste très élevée, car nous n’avons actuellement pas de traitement ayant prouvé son efficacité dans les formes graves de CoViD-19.

L’angiotensine II est une hormone naturellement produite par le corps humain et dont le rôle connu est de faire monter la tension artérielle. Les taux sanguins d’angiotensine II sont diminués chez les patients présentant un état de choc ou un syndrome de détresse respiratoire aiguë. Ainsi, des taux d’angiotensine II particulièrement bas sont observé chez les patients au pronostic vital le plus sombre. 

Au-delà de ces aspects généraux, l’angiotensine II a un rôle à jouer spécifique dans la lutte contre le CoViD-19. Tout d'abord,  elle se fixe au même récepteur que le virus du CoViD-19, et pourrait entrer en compétititon avec celui-ci, limitant son entrée dans l’organisme qu’il cherche à infecter. Plus encore, l’angiotensine II entraine la destruction de ce récepteur, ce qui pourrait aussi empêcher le virus de s’y fixer, limitant ainsi l’infection et l’aggravation de l’état respiratoire. 

L'angiotensine II existe sous la forme de médicament à administrer par voie intraveineuse. Son administration avait montré une probable amélioration de la survie des patients avec SDRA dans une analyse secondaire d'un grand essai évaluant son efficacité chez les patients en état de choc.

Notre hypothèse est que l'augmentation des taux sanguins  d'angiotensine II par son administration intraveineuse pourrait aider à lutter contre l’infection (effet antiviral) , à améliorer l'état respiratoire et cardiovasculaire des patients et ainsi améliorer leur pronostic vital.

Notre projet, soutenu par le direction de la recherche des Hospices Civils de Lyon, vise à montrer que l’administration d’angiotensine II aux patients atteints de formes graves de CoViD-19 améliore leur taux d’oxygène. Pour cela nous souhaitons administrer l’angiotensine II à une cohorte de 30 patients atteints de CoViD-19 présentant un SDRA et un état de choc, et comparer leur taux d’oxygène à celui d’une cohorte de patients équivalente mais auxquels il n’a pas été administré d’angiotensine II. En évaluant cet effet sur le taux d’oxygène, nous attendons un bénéfice direct pour les patients, qui se traduira par une amélioration plus rapide de leur état de santé, entrainant une libération anticipée du respirateur artificiel, et ainsi une sortie plus précoce de réanimation. 

En menant à bien ce projet, nous avons pour la première fois la possibilité d’évaluer l’effet d’un traitement, l’angiotensine II, au fort potentiel pour améliorer le devenir des patients de formes graves de CoViD-19. Si nos résultats s’avèrent probants, l’angiotensine II pourra être utilisée plus largement pour améliorer le pronostic de nos patients et ainsi lutter plus efficacement contre la pandémie CoViD-19.

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Etablissement

Hospices Civils de Lyon

Approuvé par